Armes anciennes

Pistolet Carabine Armes anciennes Tir aux armes reglmentaires Munitions
Cette discipline propose des épreuves où sont utilisées des armes d’origine ou des répliques représentant les divers systèmes de mise à feu (Mèche, silex, percussion).En compétition, les 10 meilleurs impacts sont retenus sur les 13 coups tirés pour le score.

Ces armes de poing ou d’épaule utilisent uniquement de la poudre noire, elles sont en vente libre dans les bonnes armureries.

Les tenues vestimentaires sont libres. Les noms des épreuves évoquent soit des noms de personnes qui ont inventé ou fabriqué des armes, soit des sites significatifs de l’histoire des armes. (Ex : Nagashino, site d’une bataille où la première fois les mousquets à mèche furent utilisés par les Japonais).

Arme de poing (cible fixe)

Le programme comporte 13 coups à une distance de 25 mètres. Les dix meilleurs impacts sont retenus pour le score. Les armes utilisées sont des pistolets à silex ou à percussion (épreuves COMINAZZO et KUCHENREUTER) et des revolvers à percussion (épreuves COLT et MARIETTE).La distance de tir est 25 m sur des cibles C50.

  • Epreuve COMINAZZO. Pistolet à silex à un coup (Origine et réplique), canon lisse.
  • Epreuve KUCHENREUTER. Pistolet à percussion à un coup (Origine et réplique), canon rayé.
  • Epreuve COLT. Revolver (barillet) à percussion (Origine), canon rayé.
  • Epreuve MARIETTE. Revolver (barillet) à percussion (Réplique), canon rayé.

 

Arme d'épaule (cible fixe)

La distance de tir est de 50 ou 100 mètres. Les armes utilisées sont des fusils ou des carabines à canon lisse ou rayé, elles peuvent être réglementaires, civiles, à percussion, à silex ou à mèche suivant les épreuves.

  • MIQUELET Fusil réglementaire (Origine ou réplique) à silex, canon lisse, position « debout », distance 50 m, cible C200.
  • VETTERLI Fusil libre à mèche, silex ou percussion (Origine ou réplique), position « debout », distance 50 m, cible C50.
  • HIZADAI Fusil à mèche crosse de joue (Origine), canon lisse, position « genou », distance 50 m, cible C200.
  • HIZADAI Fusil libre à mèche (Réplique), canon lisse, position « genou », distance 50 m, cible C200.
  • TANEGASHIMA Fusil à mèche, crosse de joue (Origine), canon lisse, position « debout », distance 50 m, cible C200.
  • TANEGASHIMA  Fusil libre à mèche (Réplique), canon lisse, position « genou », distance 50 m, cible C200.
  • MAXIMILIEN Fusil à silex (Origine ou réplique), canon rayé, position « couchée », distance 100 m, cible C50.
  • MINIE Fusil à percussion “réglementaire” (Origine ou réplique), canon rayé - calibre supérieure à 13,5 mm, position « couchée », distance 100 m, cible C50.
  • WHITWORTH Fusil à percussion libre non qualifiés pour l’épreuve
  • MINIE (Origine ou réplique) canon rayé, position « couchée », distance 100 m, cible C50.
  • WALKYRIE Epreuve féminine - Fusil à percussion (Origine ou réplique), canon rayé, position « couchée », distance 100 m, cible C50.

Arme d'épaule (plateaux)

La compétition consiste en une épreuve de fosse simplifiée, sur 25 plateaux d’argile ; tirée soit avec un fusil à silex (Origine ou réplique), épreuve MANTON, soit avec un fusil à percussion (Origine ou réplique) épreuve LORENZONI. 

Technique élémentaire de Tir avec armes anciennes :

Un peu d'histoire ...

Historique de la poudre noire

La poudre noire, ou tout du moins une une cousine de la poudre noire actuelle est née il y a un peu plus de 2000 ans en Chine. Cette dernière était utilisée à des fins de pyrotechnie. C'est à la fin du 7e siècle que les Arabes utilisèrent un autre mélange des trois même composants pour propulser des projectiles. C'est au 13e siècle que Roger Bacon mit au point les actuelles proportions de la poudre noire. Cette dernière était produite en petite quantité et de manière très artisanale mais déjà la granulométrie de la poudre était très particulière en fonction de son utilisation. C'est en 1691 que Louis XIV ordonne la création de l'usine de Vonges (Côtes d'Or) sur les terres de la ferme générale des poudres et salpêtres. En 1753 le site augmenta sa surface de production et fut définitivement adopté par la monarchie. Au début du 19e siècle, l'usine commence à produire tous les nouveaux explosifs de l'époque telle que la dynamite jusqu'aux poudres sans fumée dès 1891. A partir de cette période la production de poudre noire n'a cessé de diminuer. Aujourd'hui le site de Vonges produit près de 14 000 tonnes d'explosifs dont 120 tonnes de poudre noire.

Fabrication de la poudre noire

Il faut savoir que de nombreux accidents sont intervenus durant l'histoire de Vonges. De ce fait, aujourd'hui les trois composants de la poudre noire ne sont mélangés qu'en dernier recours. La première étape est donc le mélange dit 'binaire'. la base étant le charbon de bois, il existe un mélange binaire bois-soufre et un mélange binaire bois-salpêtre. Ces mélanges sont brassés par des billes de bronze de 12mm de diamètre dans des cylindres appelés tonnes. Le mélange fin obtenu est versé dans les étoufoirs afin d'y être laisser au repos. Dès lors, les trois composants vont être réunis en galette de 20kg. Ces galettes sont ensuite passées sous des meules d'acier (remlpaçant les mortiers depuis le début du 19e siècle)... Inutile de préciser que l'utilisation de l'acier est indispensable même si la moindre étincelle... Durant 3 heures, ces galettes sont broyées avec une ajonction d'eau. Il se forme alors une galette très compacte qui sera remisée plusieurs mois durant. Une fois le repos terminé, les galettes sont concassées entre des cylindres de bois et des boules de gaïac. Vient alors l'opération de tamisage. Une fois tamisée, la poudre peut être graphitée mais toute les poudres ne le sont pas. La dernière opération est le séchage jusqu'à ce que le taux d'humité de la poudre soit inférieur à 1% (à ce qu'il parrait, la poudre mouillée fonctionne beaucoup moins bien !). Par la suite, les poudres sont soumises au contrôle qualité et enfin conditionées en bidons synthétiques de 500g...


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